germaine tillion a 100 ans
Cent ans de résistance
Ravensbrück,
Algérie, condition des femmes, sans papiers, elle a secoué son siècle
avec ferveur et tendresse. Animée d'une unique passion : comprendre,
pour agir (Télérama)…
Diplômée de l'Institut d'ethnologie à 25 ans,
en réalisant des missions elle s'intéresse aux systèmes de parenté. En
40, à la capitulation de Pétain, elle entre dans la Résistance, réseau
Musée de l'homme. Elles est dénoncée le 13 août 42, et arrêtée avec sa
mère. Elles sont déportées à Ravensbrück, sa mère y meurt en mars 45.
(en 44, pour aider ses codétenues à survivre, elle avait écrit une
opérette pleine de dérision sur leur condition ! !)
En 1951 elle
rejoint la commission internationale contre le régime
concentrationnaire (CIRC). Ensuite elle a œuvré pour l'Algérie,
rencontrant clandestinement les chefs du FLN Saadi et La Pointe, et
obtient qu'ils renoncent au terrorisme ; la France ne respecte pas la
trève et Saadi est arrêté, elle témoigne en sa faveur au procès…
En 1959, c'est elle qui institue l'enseignement dans les prisons françaises…
Elle publie en 1966 Le Harem et les cousins, où elle analyse le statut des femmes : « Toute société qui écrase les femmes se condamne elle-même à la mort. »
Infatigable,
en 87, elle est présidente de l'association France-Algérie et milite
pour le reconnaissance officielle de la pratique de la torture pendant
la guerre d'Algérie. En 2000, elle publie encore Il était une fois l'ethnographie, recueil de textes issus de ses premières missions qu'elle dédie aux immigrés algériens…
J'admire. C'est tout.