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Rosee matinale
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5 octobre 2011

Pauvreté : C'est quand qu'on va où ?

pauvresCe matin ce constat amer. Mon loyer me coûte trop cher. Je ne peux plus continuer. La fin du mois se situe aux alentours du 5.
Et après ? Ben....

Des projets j'en ai. Bazarder tout et partir. Juste un peu plus loin pour voir si un avenir meilleur peut se profiler. Le courage. C'est ça le plus important. Eviter les coups. Arrêter de pleurer. Se battre contre des moulins à vent, encore et toujours. Quand l'argent manque, se battre est encore plus difficile. Ecrire un peu partout. Faire comprendre. Essayer (pfffouu pas facile) de garder une sérénité (feinte parfois) pour encourager les siens à se battre aussi encore et encore contre les décisions intempestives qui scellent un avenir déjà incertain.

Se retirer, vivre tranquillement hors du combat. Trouver un équilibre mental face à l'ampleur de la tâche.

Pole emploi c'est les experts : chaque annonce (même pour le ménage ou autres offres minables, à temps très partiel) demande une expérience, un éventail de tâches très étendu, pour dans 60-70% des cas, une rémunération au smic... Tout ça en sachant très bien que même au Pole emploi, les employés sont sous-payés, et en cdd pour une grande partie !!! Alors le rendez-vous se transforme la plupart du temps en conversation (il ne manque que le café et la clope) sur la conjoncture, la leur, la nôtre. Bref, eux aussi pour la plupart font de la résistance cachée.

Vivre chichement, c'est possible mais il faut l'avoir choisi. C'est peut-être ce que je ferai. Partager un loyer, vivre de mon artisanat et me laisser porter par la vie. Habiter une grande ville pour aller bosser (au smic à temps partiel) à pied ou en bus, vendre la voiture, recycler les vieilles fringues (j'ai teint mes vieilles baskets, elles sont comme neuves !! si si... ;o)), acheter d'occasion, revendre d'occasion. Ce ne sera plus un choix.

Je ne crois plus en l'avenir professionnel. Ce serait dommage d'être au chômage à mon âge, disait Souchon. Oui c'est dommage.

Les statistiques parlent de plusieurs millions de pauvres. Et après ? On fait quoi de ces chiffres ? On oublie toujours les individualités, les talents gâchés par les aléas de la vie. Le temps perdu à s'en faire pour le fric. L'angoisse de se réveiller (pour accueillir le pauvre facteur qui sonne presque tous les jours avec des recommandés, l'air contri) avoir encore dans la tête ces soucis d'argent à vous rendre dingue.

Donc, c'est dit. Je veux ne plus m'en faire pour ça. Relativiser est d'habitude d'un grand secours. Penser à ceux qui en ont moins, ou qui sont dans des situations plus douloureuses. Donc pour le fric, s'angoisser au point de ne plus pouvoir bouger le petit doigt, c'est idiot, non ?

Par contre, que mes enfants subissent de plein fouet ma pauvreté, je ne l'accepterai pas. Pour ça je me battrai. Ma fille n'aura pas de bourses d'étude cette année, ce qui est dû à une situation kafkaïenne des textes et des circulaires que je ne développerai pas ici. Être un étudiant boursier permet juste de survivre et d'avoir des droits d'inscription gratuits par exemple. Mais ce n'est en aucun cas une manne financière.
La situation est schizophrénique : d'un côté pour chercher un appartement il faut cacher la pauvreté de ses parents (à 24 ans !!) et se débrouiller autrement ; mais pour avoir des droits, en demander ou faire des recours il faut au contraire la mettre en avant cette pauvreté !!!

La jungle n'a jamais fait de cadeau.

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