Comme un lundi
Une semaine qui commence avec un emploi du temps un peu light. Cette recherche de travail m'épuise avant d'avoir commencé. Où aller ? Qui rencontrer ? Je peste ! Il faut encore refaire un CV qui donne envie, se vendre… Beurk ! J'aurais moi dans l'absolu voulu rester là où j'étais. Un travail plaisant, des horaires cools, des collègues sympas, un environnement plaisant et bienveillant et un bon salaire ; que demande le peuple ?? Sauf que voilà ça fait dix ans que je n'ai pas de cdi… Alors peut-être aurais-je trouvé si cette grande entreprise ne m'avait sollicitée [très]régulièrement pendant les huit dernières années. Sans regret aucun mais avec une désillusion allant croissant lentement au fil des ans. Ces huit dernières années m'ont rendue heureuse au travail et ce n'est pas négligeable. Car travailler, ce n'est, pour moi, pas simplement se rendre le matin dans un lieu, subir sa journée et rentrer le soir épuisé [ça m'est arrivé, d'ailleurs… ailleurs]. Quand j'arrête de travailler après un long moment j'ai l'impression de perdre pied, de ne plus rien savoir faire, de ne plus exister vraiment. Le chômeur n'a pas de collègues, pas de patron, pas de CE, pas d'endroit où se rendre pour se socialiser. Alors je comprends le blues du dimanche soir des travailleurs mais celui des chômeurs est réel également, car ce matin, je voudrais claquer des doigts et que les choses se fassent toutes seules, d'elles-même.