L'art (minable) du mensonge
Dans Libé
Les suites d'une expulsion ne sont pas si simples. Ce n'est pas parce que des gens retournent dans leur pays d'origine (?) qu'ils y sont acceptés, qu'ils y obtiennent des papiers, du travail ! Pour mémoire, ce documentaire où l'on voyait des Maliens perdus dans Bamako, rejetés de leurs familles car expulsés de France, et n'ayant plus rien… Comment peut-on se foutre à ce point de ce qui arrive à des concitoyens qui travaillaient ici pour la plupart, et qui ont tout perdu en étant expulsés (de force et violemment). Comment peut-on faire croire aux Français qu'en Espagne, ça ne se passe pas bien après une régularisation en masse et qu'il y a des regrets… Ça se passe c'est tout, plus ou moins bien selon les cas particuliers si chers à notre Président quand il s'agit d'"honnêtes citoyens français".
Comment peut-on mentir effrontément à ses administrés en expédiant une lettre aux éducateurs, se réclamant de l'ouverture, en écrivant ; extrait : "Ouvrir nos enfants à l'universel, au dialogue des cultures, ce n'est pas un reniement de ce que nous sommes. C'est un accomplissement. De tout temps la France a placé l'universalisme au cœur de sa pensée et de ses valeurs. De tout temps, la France s'est regardée comme l'héritière de toutes les cultures qui dans le monde ont apporté leur contribution à l'idée d'humanité."
http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/septembre/allocution_
du_le_president_de_la_republique_lettre_aux_educateurs.79338.html
On se dit amèrement que cette "lettre" est écrite comme un discours, bien évidemment par des "collaborateurs" qui auront étudié comment faire pour toucher un maximum de personnes avec des phrases condescendantes. Comme Henri Guaino ce "nègre" qui était venu à l'émission Arrêt sur Image le 13 mai (présidentielles : la bataille des mots) pour accepter de décrypter les discours qu'il écrivait pour le Président, "travailler plus pour gagner plus, la France qui se lève tôt" c'était lui (ce jour-là, moi qui n'avait pas versé une larme le 6 mai, j'ai pleuré de rage devant mon écran). Et c'est peut-être d'ailleurs à partir de cette émission qui posait LES questions : "Et si cette élection présidentielle s'était jouée
sur le phrasé et les mots employés par les candidats pour s'adresser
aux Français ? Quels ont été ces mots, ces slogans scandés par Ségolène
Royal ou Nicolas Sarkozy pendant cette campagne ? Constate-t-on une
récurrence dans l'utilisation de ces expressions ? Observe-t-on des
évolutions sémantiques dans les discours et interviews des deux
prétendants ? Pourquoi ces termes sont-ils arrivés dans leurs bouches ?
Quel en est leur sens ?" qu'Arrêt sur images a glissé doucement vers une disparition pure et simple.
Gérard Miller (on en pense ce qu'on veut) analyse froidement et finement ces fameux discours :
http://www.dailymotion.com/video/x1vfyt_gerard-miller-analyse-sarkozy
Le pays des droits de l'homme est en souffrance.
Le suffrage universel ne protège pas toujours de l'absence de libertés, l'histoire nous l'a montré à plusieurs reprises.
Charlie Hebdo cette
semaine a fait deux papiers extrêmement intéressants : un sur les SDF
("métro : le turbin des SDF" en page centrale, et un papier de Charb sur
la droite décomplexée).