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Rosee matinale

Rosee matinale
Rosee matinale
2 octobre 2012

A nouveau

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22 mars 2012

Rideau

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Voilà c'est fini. This is the end. 

Je n'ai plus envie. Ce blog sent l'absence, la lassitude, la désertion.

J'attends. Je ne bats pas la campagne. Je coupe l'image et le son quand elle se montre odieuse et sans fond. Les événements récents me laissent perplexe. Je rumine, je remâche. Mais ça ne passe pas.

Je m'interroge et rien ne me satisfait. Je ris encore aux blagues de Charlie et du Canard qui me sont devenus salutaires pour extraire une partie du mal-être que je ressens. Ils me font peur tous. La politique me fait peur. L'autre jour dans l'émission de Taddei, un compositeur Hélios Azoulay, parlant des politiques les a qualifiés de porcs. Et je me disais en regardant Guéant, Sarkozy ou Le Pen mais aussi Carla ou Morano que les porcs ont décidément mauvaise presse ! Alors que : que connait-on de l'animal à part le fait qu'il vive [mal] exclusivement pour nous nourrir ? Le pauvre porc et sa misérable vie ne mérite pas qu'on l'assimile à toutes ces bassesses.

J'ai peur. Oui. J'ai peur que François Hollande, que je trouve digne, affable et légitime, ne soit pas élu. Je garde espoir mais en attendant je ferme.

La Rosée matinale s'est transformée en rosse matinale et à une autre lettre près pourrait devenir la risée matinale, ce qui n'est guère flatteur. Ce blog m'a apporté de bons amis, son lot de rires et les larmes qui vont avec.

Je veux que ce pays vote à gauche et nous libère de toutes les vexations et les injustices subies depuis 5 ans.

Il flotte je le répète une fumée brune sur ce pays qui est bien plus importante qu'on croit. Des gens énervés, des gens jaloux, des gens racistes "profonds". Tout cela a un air d'un autre âge. Le monde moderne ne nous protège pas de ces idées intemporelles qui réapparaissent quand on veut bien les laisser ressortir ou qu'on les provoque même.

Votons, votons bien en nos âmes, et conscients que le résultat même s'il glisse sur certains, changera beaucoup de choses. Nous pourrons alors à nouveau, nous sentir humains et compris.

7 mars 2012

Mini sexe-symbol

phpThumb_generated_thumbnailjpgChantal Jouhanno parle d'hypersexualisation des enfants, on pourrait presqu'ici employer le terme de maltraitance. C'est des mamans (rarement les papas), qui inscrivent leurs filles (rarement les garçons) dans les concours de mini-miss, qu'il faut s'occuper. Ce sont elles les adultes. La question qui nous viendrait plutôt à l'esprit c'est Que font les parents ? Mais CE SONT les parents (mamans) qui souhaitent voir leurs filles ainsi déguisées. Les petites sont innocentes, elles. Je suis restée une fois scotchée sur un reportage sur ces fameux concours aux Etats-Unis et ai vu des petites filles maquillées comme des voitures volées mais le pouce dans la bouche ou le doudou à la main. Des petites filles fatiguées, à qui l'on cède du coup tous les mini-misscaprices pour qu'elles continuent la compétition qui a plus l'air d'un supplice (robe qui gratte, chaussures trop serrées et sourires forcés). Des petites filles (mais aussi quelques garçons) qui se cassent la figure se font mal, pleurent et sont déçus de décevoir leur mère. Bonjour Freud plus tard !! Expliquons simplement aux petites filles qu'au final une miss c'est rien que du maquillage sur des bêtes à concours (quelle mode d'ailleurs tous ces concours !!).

Les petites filles chez elles aiment mettre les talons ou les robes de leurs mamans. Mais c'est à la maison, c'est pour jouer, c'est ludique et ça aide à grandir. Là c'est autre chose. Concours ou défilé ou photo de mode, quand c'est imposé, c'est du travail et de l'exploitation. Moi je suis simplement pour que ces concours n'existent pas. Les enfants ont des droits. Ce ne sont pas des petites choses à exhiber. Le sujet est donc bien plus vaste que l'hypersexualisation dont bien évidemment les fabricants et autres marques de lingerie s'emparent.

Mais qui a dit que le marché ne créait pas de dupes ?

11 février 2012

La peau de chômeurs

images (38)A l'orée de ce quinquennat poussif, ils ne nous auront rien épargné. Pas même les débats les plus incongrus et inutiles en ces temps difficiles. Impudents, ils dégainent cyniquement leurs dernières armes.

Ils se sont trompés. Mis à part quelques indécis, les convaincus dansent déjà au bal Le Pen. Les civilisations n'ont que faire, dans leurs lourdes histoires de l'incivil Claude Guéant. Il veut faire parler qui et à propos de quoi le second ? Car là, il dessert son maître. Les cartes sont rebattues comme ces questions. Il ne faudrait même pas tomber dans le piège. Et passer son chemin. Plutôt lire ou relire ce qu'en disent les bons historiens.

En ces temps encombrés, la garde va tomber et le roi sera bientôt nu. Maintenant, à d'autres le pouvoir. Et le pouvoir de nous rassurer plutôt que d'entretenir cette fumée brune(1) qui finira par nous faire suffoquer.

Boucs-émissaires

Mais le roi bouge encore, et continue à donner des idées crasses indignes d'une république comme la France. Un référendum sur la bourse, ou la dette ou bien le nucléaire, oui peut-être. Mais que la question (et vous savez comme elle me touche) du chômeur fainéant et négatif qui n'accepte pas ce qu'on lui propose.. blabla..." Je dis stop, ras le bol, la coupe est pleine. Le procédé est peut-être finaud mais inutile. On voudrait demander aux Français de répondre par oui ou par non à la question : "Les chômeurs, en fin de droit doivent-ils accepter l'offre ou la formation qu'on leur propose à Pole Emploi [en gros] ?  Je réponds OUI. Encore faut-il qu'on lui propose quelque chose ; qu'il se forme ? Je réponds OUI. Encore faut-il qu'après une hypothétique formation, ce chômeur (qui l'est encore après sa formation !) trouve un travail correspondant. Et puis, en fin de droits le chômeur est souvent harassé, fatigué, pauvre et a perdu toute la confiance qu'il avait en lui. Mais il y a plus grave, le salarié de Pole Emploi se trouve aussi dans cette situation d'épuisement et de souffrance au travail.

Pourquoi le chômeur l'est-il ? Parce qu'il n'y a pas de travail. Parce que pour une annonce il y a souvent 80, 100 jusqu'à 300 candidatures. Alors bien sûr on sait bien quel électorat le candidat, pas encore déclaré, cible. Alors bien sûr, votre oncle Jeannot ou votre cousin Lucien, qui a toujours voté RPR ou UMP va vous dire :" Mais du travail il y en a !" Lui qui n'a jamais connu cette situation et qui vit grassement de sa retraite de cadre sup des Trente Glorieuses. Il y en a plein et c'est comptant sur des gens de cette génération que le président-candidat espère se faire réélire.

Alors oui, en ce moment à la campagne, il y a du travail saisonnier. J'en fais partie de ces saisonniers corvéables à merci. Mais l'agriculteur chez qui je travaille l'a bien dit l'autre jour "J'ai voté Sarko, on ne m'y reprendra plus, cette fois-ci je vote à gauche !" Le public de journaliers à la ferme c'est souvent des routards, des jeunes qui ont un camion et un ou deux chiens et se déplacent à l'envi. Mais il y a aussi un couple qui travaille avec moi. Un couple de retraités. Il manque à madame, grâce à cette présidence, trois trimestres pour avoir sa retraite ; elle travaille donc au contrat saisonnier comme ça jusqu'à tous les acquérir. Il n'y a rien à ajouter.

Alors j'ai une idée de référendum, maintenant là tout de suite. J'ai même plusieurs questions : Nicolas Sarkozy est-il un bon candidat ? ou bien connaît-il quelquechose en politique non politicienne ? ou bien Nicolas sarkozy pourrait-il bientôt commencer une carrière de chômeur ?

En résumé, il préfère toujours stigmatiser les minorités visibles ou invisibles : Noirs, étrangers, sans-papiers, chômeurs, futurs chômeurs, handicapés, femmes (!), mal logés, SDF, étudiants pauvres etc.

Un référendum, pfff quel populisme ! Les chômeurs trouveront toujours quelqu'un sur leur chemin cahotique, qu'ils sentiront hostile, penser très fort que oui à force c'est suspect de trouver si peu d'embauche. Le chômeur devient parano, insomniaque (tiens là, j'écris il est 3h du mat'), méfiant, triste si triste.

Il a peur d'être contagieux, et il a raison, le chômage, en ce moment c"est contagieux. Mettons-les en quarantaine. Et comme des prisonniers sans crime, ils seront devenus les boucs-émissaires de cette hypocrite et égoïste société.

(1) On pourra relire Matin brun.

2 février 2012

Sont-ils aux abois ?

changesfrench2fixJe viens de terminer "Les nouveaux chiens de garde", le livre (réactualisé) de Serge Halimi. Qui nous explique et dissèque ce que l'on soupçonnait un peu déjà. Les mêmes partout tout le temps. Le jeu des chaises musicales. Tu me remplaces ici et je prends ta place là. Je critique positivement ton livre dans mon journal et tu en fais de même pour le mien dans ton émission de télévision. Et tout cela à grand renfort d'euros rémunérateurs. Par des professionnels de la profession, attention, pas n'importe qui, des journalistes pardon !!! Des avis sur tout et indirectement dans le sens du poil de l'intérêt économique qui les emploie. Ces gens-là sont de vrais surfeurs professionnels. Et le débat devient moins intelligent. Même France Culture s'appauvrit. Et des chiens ça fait toujours des petits. Quand les gros et gras auront bien épuisé leur système, d'autres prendront (prennent déjà) le relais.

Dans la foulée je relis "Contre-Feux" de Bourdieu, qu'on encense en ce moment. Et c'est très intéressant de constater qu'il les avait déjà dans le nez, lui aussi ces fameux chiens de garde en 1995 (son papier sur Sollers est un régal). Et il y critiquait également ce système boursier, économique et le lent déclin de la chose publique qu'il nous faudra(it) reconstruire.

Et c'est aussi un film : http://www.lesnouveauxchiensdegarde.com/ 

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26 janvier 2012

Sous-(mal)traitance à Pole Emploi

35524218Fortement conseillée par un conseiller de faire partie d'un atelier pour réduire mon cv aux expériences de services et d'usine et autres (je suis maquettiste, graphiste, secrétaire) que j'ai pu faire entre deux contrats dans ma branche, je suis allée hier à un "atelier" de Pole Emploi pour le retravailler ce cv. Je me suis dit pourquoi pas ? Je cherche dans tous les domaines après tout. J'arrive à 9h pétante. Personne à part deux ou trois pauvres candidats comme moi à attendre. Vers 9h15, la conseillère arrive. Vous remarquerez que nous sommes à l'heure nous autres fainéants de chômeurs, car ça commence à 9 heures normalement. Oui je titille je sais, mais.

Elle ouvre une porte, s'étonne que le local ait l'air occupé. En fait la salle est sale (hhha !). Des affaires personnelles, cahiers, papiers divers et gras, et même des miettes jonchent la table... Il y fait froid. Bref, les 5 malheureux candidats et moi nous rendons compte en discutant que nous ne sommes pas là du tout pour les mêmes raisons, l'une veut apprendre à se servir d'internet, l'autre veut des renseignements car elle monte sa boîte,  une autre vient pour une EMT (évaluation en milieu du travail)... Bon.

Je pensais naïvement que nous aurions face à nous quelqu'un de dynamique qui nous redonnerait la pêche face à l'ampleur de la tâche et de bons petits tuyaux pour faire un cv dynamique. Ou crédible, ou pas, ou sur du beau papier ou imprimé sur tissu c'est tendance, ou écrit en rouge surligné de fluo, ou sur du pq, c'est couru. Bref refaire pour la énième fois ce p... de cv qui ne fait que détailler une vie de travail. Sans en attendre plus je n'en attendais pas moins.

Hélas, pour l'instant elle cherche, elle cherche en vain dans les cahiers suspendus quelque chose qui pourrait éventuellement aider la personne pour son entreprise en devenir. Rien. "Ben..., ici il n'y a rien. Ils oublient (ils ? Pole Emploi) de nous donner les documentations dans les petites antennes !!" Bon elle est désolée mais elle, elle n'est pas Pole Emploi, elle est Greta, sous-traitée 850en fait. Ok, bon nous on s'en fout, si elle est compétente. Moi pendant ce temps je demande à la dame à l'entreprise ce qu'elle veut faire, pour en savoir un peu plus et lui demande si elle veut créer une micro entreprise etc. Et là comme si ça lui revenait d'un bloc, la demoiselle du Greta lui dit d'aller plutôt voir à la CCI.

Place à la personne qui ne sait pas se servir d'internet. Elle lui montre un peu, l'autre pige que dalle, se décourage tout de suite, écoute à peine et lui raconte en long et en large sa maladie, etc.  Elle est gênée, la petite conseillère Greta, car elle n'a aucun conseil à donner. A personne, en fait elle ne sait pas. Elle est un peu perdue.

Elle commence à regarder mon cv. Elle me dit deux trois trucs que je sais déjà. Bon, merci et au revoir.

Le chômage n'a rien à voir avec les compétences de chacun. C'est une fatalité qui tombe et s'accroche sur l'un ou l'autre d'entre nous. Le monde du travail est rempli de plein de gens qui n'ont pas beaucoup de compétences ou ne sont simplement pas bons ou à leur place. C'est comme ça. L'offre et la demande. Tout dépend de quel côté on se trouve. Pole emploi c'est de la fiction en temps réel et perdu.

Je sais ce que certains penseront : tu n'as pas besoin de Pole Emploi pour revoir un cv. Non, maintenant je sais. Mais c'est Pole Emploi qui verse mes assedic et j'ai signé la feuille de présence hier.

23 janvier 2012

La rage dedans

Il existe aujourd'hui des millions de gens qui n'existent pas, que l'on n'entend pas. Ils sont devenus muets. Ils ont perdu leurs voix. Et leurs voies. Mais on exige d'eux qu'ils soient compétitifs, courageux, inventifs, expérimentés et plein d'autres qualificatifs, alors qu'eux veulent seulement se remettre à bosser. Quand ils postulent dans 95% des cas, on ne leur répond même pas. Et de plus ils sont taxés de fainéantise par on-sait-qui, ce qui achève de les culpabiliser. C'est un public fragilisé par la précarité aussi.

imagesCar il arrive un temps où ils n'ont plus les moyens de postuler. Sans Internet aujourd'hui, il est très difficile de chercher et, de ce fait, de trouver un travail, quelqu'il soit. Il faut au moins une voiture ou habiter une grande ville ou bien avoir des transports en commun pas loin. De plus, même pour vendre du pain, il faut une expérience ! 

Et tout à côté, vivent les autres avec leur travail qui les oppresse ou qui les épanouit. Les autres avec leurs projets de vie qui continuent, l'achat de la maison, les saisons qui passent, les vacances, Noël, l'Ipad, les journées de la femme, des handicapés ou de la gentillesse, les malheurs du monde qui sont relayés sur les médias et via Facebook, où par exemple, chacun s'émeut à grand renfort de cris offensés : "mais comment est-ce possible ????"

Le monde du travail est dur (et aujourd'hui encore on apprend le suicide d'un de ses inspecteurs) mais le monde du chômage n'existe même pas. Peut-être que les associations vont devenir plus efficaces car il grandit ce monde, il grandit et tous ces gens privés d'emploi veulent enfin vraiment se faire entendre. Mais les questions résonnent, le courage des uns et des autres va s'amenuisant au fil des mois. Un droit opposable au travail ? Un revenu universel ? Ne serait-ce que pour créer sa propre activité, parce qu'avec tout ce temps libre...

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19 janvier 2012

ça se mérite le courage ?

ch-01-10202Le Président nous dit que c'est du courage de gouverner en ces temps modernes et mornes de crise, de dettes, de chômage galopant, de... j'allais dire pauvreté, misère et autres coups dans la gueule que subissent ses concitoyens. http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0201843267846-sarkozy-vante-son-courage-face-a-l-epreuve-275281.php

Il serait presque pleurnichard s'il s'écoutait, ne sachant plus comment amadouer ceux qui commencent sérieusement à lui tourner le dos, il voudrait maugréer entre ses dents : "Vous ne vous rendez pas compte, vous les petits que c'est dur de vouloir être et rester le plus grand... responsabilité... lever tôt... gagner plus (ha ça on n'entend plus)... gna gna gna". J'entends ça entre les lignes, moi.

Le vrai courage n'est pas d'être un président girouette entre deux avions, à qui on écrit des discours dont il n'a cure et qu'il ressasse, en jouant son rôle.  Je connais beaucoup de femmes seules qui travaillent à temps partiel, qui élèvent leurs enfants avec peu d'aide et de moyens. Je croise beaucoup de sdf à Paris ou ailleurs dans d'autres grandes villes, qui survivent et meurent sous les yeux de milliers d'indifférents. J'ai passé un après-midi froid de novembre avec des indignés, à Nantes, qui ne baissaient pas les armes. Je connais des travailleurs qui se sont battus pour ne pas perdre leur emploi, qu'ils ont perdu quand même. Je connais des chômeurs qui ne savent plus quoi faire pour s'occuper l'esprit, à en devenir fous. Je connais des journalistes qui vont sur le terrain au péril de leur confort ou pire, de leur vie. Des exemples comme ça on peut en trouver à la pelle, si on regarde un peu autour de nous.

Sarkozy, lui, il n'a qu'à tendre la main, on lui donne son discours ; il tend la main, un lèche-botte lui donne son café ; il tend la main, un de ses sous-fifres tremble en se demandant bien ce qu'il veut... un chocolat ? qu'on lui ouvre une porte ? qu'on lui trouve une idée ? Il était impatient, impertinent, grossier ; il se meut en grand homme digne face à cette crise qui lui va si bien.  Il va parler aux Français à la fin du mois. Sur une chaîne pleine de ces (nouveaux et anciens) chiens de garde qui ne veulent que le buzz et l'argent du buzz. Et bla bla bla.

17 janvier 2012

Standard and rich's

francis_le_retourCes agences de notation sont devenues les stars des débats politiques. On y parle argent, argent et encore argent. Toujours les mêmes viennent et reviennent nous expliquer ce qu'on ne comprend plus. AAA, AA+, AA- ???? Que celui qui entende tout ce qui se dit m'explique. J'ai essayé, suis allée lire des trucs, tout ça me tombe des yeux.

On ne prête qu'aux riches. C'est ça que je retiens. Ce qui devrait être le contraire. Les pauvres n'ont plus qu'à se taire et se terrer. On ne les voit plus ou si peu. Ou bien c'est spectaculairement mis en scène pour faire peur à ceux qui ne le sont pas encore. Mais dormir dehors ou ne rien manger de la journée n'est pas gratuit. Les pauvres payent de leur santé physique et mentale cette précarité : Francis en est la preuve.

Les riches auront-ils assez de toute une vie pour dépenser leur fric sans compter ?

Les pauvres comme Francis continueront leur errance, invisibles cibles du moderne cynisme et de la finance à outrance.

12 janvier 2012

Les Pen et consorts, qu'on sortira !

01-1019On dit bonne année d'habitude. Alors bonne année. Un Français sur trois d'accord avec les idées de Le Pen. Je ne dis plus Marine c'est trop humain. Le Pen ça suffit. Oui Le Pen ça suffit ! Et si elle n'avait pas ses signatures ? (sourire)... Bien fait ! Mais que certains de nos concitoyens soient aussi cons et malembouchés pour croire ce qu'elle serine à longueur de temps et que l'UMP ressert comme pour lui emboîter le pas, ça fait peur (un peu car je ne suis pas étonnée). C'est quoi les idées de Le Pen ? Trop d'étrangers ! Trop de délinquants ! Pas assez de valeurs traditionnelles ? Trop de liberté ! Trop d'insécurité ! Trop de droits à l'islam ! Jeanne d'Arc est à moi ! (achetez Charlie cette semaine, juste pour le dessin de Jeanne d'Arc Vador). Bref toutes plus crasses les unes que les autres, raccoleuses sans but et sans fondement, et puis je ne lis pas France Soir !

Donc les autres vont devoir faire avec elle... et contre. L'UMP est prise à son propre piège. Les classes moyennes à qui on répète depuis 5 ans que les chômeurs et les immigrés leur piquent leur pognon, sont prises pour des bouses. Mais l'électorat Le Pen peut se dissoudre très vite. Les ouvriers, les employés, les travailleurs de tous poils si on sait leur parler intelligemment et pas les prendre à longueur de quinquennat pour des cons peuvent aussi voter de manière réfléchie et digne. On stigmatise les électeurs mais les programmes n'ont toujours pas été très discutés encore à gauche comme à droite, à 100 jours de l'élection. Il nous manque des débats. François Hollande nous a dévoilé son luxueux QG de campagne hier, à (quand même !) 40 000 euros par mois. S'il y embauche qu'il dise... Tout ça est un vaste scénario, refilmé différemment, repris d'une génération à l'autre. Des choses changent bien sûr et il faut passer par les lois pour que les choses changent. Mais on a oublié le but même de la politique. La politique ne devrait pas être professionnalisée. On ne devrait pas pouvoir automatiquement faire de la politique de mère en fils ou de père en fille (hein la fille Le Pen !) et de surcroît si bien payée. Les nantis de tous poils ne comprendront jamais rien à ce que c'est de ne rien avoir à bouffer, de ne pas avoir de logement ou ne pas pouvoir payer ses factures. Et les politicards sont des nantis sans obligation de résultats. En tout cela ne les atteint pas beaucoup et honte à ceux qui se cherchent un parachutage en région ou en circonscription en ce moment.
Donc oui la fille de Le Pen a des idées crasses mais les autres politiques sous couvert d'un parti démocratique ne sont pas plus jolis jolis. Pour nous, ils n'ont guère d'égards. Mais alors qui va se soucier de nous ? Finalement on est bien gentils (et cons) d'aller voter pour eux. Vive l'anarchie c'est pas pire. Et bonne année. (non je ne suis pas en colère, j'attends un signe politique fort et je n'ai que ça à faire).
 
Et vive Charlie Hebdo
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